Face au niveau élevé d'accidents de la route à Ouagadougou, certains citoyens ont créé des groupes d'auto-prise en charge pour lutter contre le desordre sur les routes de la ville. Le groupe patrouille dans les rues à toute heure pour dissuader les chauffards.
La circulation à Ouagadougou est chaotique. Des véhicules de toutes formes et de toutes tailles s'entassent, les gaz d'échappement retentissent, les klaxons retentissent sur un fond de chaos inéluctable.
Après les heures de bureau, cela empire. Le périphérique de la ville est encombré de tricycles et de camions, transportant des marchandises venant des points situés dans tout le pays.
"A quoi sert un feu de signalisation si vous ne le respectez pas ? "
Un homme vêtu d'un gilet jaune fluorescent crie des instructions aux automobilistes ouagalais. C'est son travail de veiller à ce que ce petit tronçon de route de la ville soit fluide avec pour seule arme son sifflet. Ousmane Sawadogo gronde en désignant de son index un motocycliste "A quoi sert un feu de signalisation si vous ne le respectez pas ?" avant d'éviter de justesse les roues d'un automobiliste.
Le fondateur de l'association "Faso One Village" lutte contre l'insécurité routière en organisant des patrouilles de contrôle de la circulation, des contrôles de sécurité et des réunions d'information dans la "capitale des deux roues" avec un objectif
Opérant sur une base quotidienne, Faso One Village cherche à améliorer la circulation et la sécurité routière au Burkina Faso par la sensibilisation des gens à la courtoisie routière.
« Emeute des casques »
C'est un défi de conduire dans cette ville de 3 millions d'âmes, qui est régie par un code de la route tacite et plutôt étrange. Les automobilistes utilisent fréquemment leur téléphone portable en conduisant ou traversent une intersection sur le trottoir en parlant par la fenêtre. Il arrive aussi qu'ils roulent dans le mauvais sens ou brûlent un feu rouge.
Un accident de moto est un événement courant dans les zones métropolitaines surtout qu' il y en a encore beaucoup qui roulent sans casque, et ce sont eux qui causent le plus d'accidents de la circulation.. Les conducteurs de motos peuvent mal évaluer la taille de leur chargement ou être distraits par le manque d’équipements de leur véhicule.
Les bagages des motos sont souvent moins sûrs que le véhicule lui-même et peuvent causer de graves blessures si vous tombez ; cela pourrait même vous marquer à vie...
La ville de Ouaga est une communauté dynamique et animée. Elle abrite plus de deux millions de personnes et rassemble le meilleur de la culture africaine ancienne et moderne, mais le port de ceintures de sécurité et de casques est chose inhabituelle dans les rues.
Où que vous soyez à Ouagadougou, l'éclairage d'une rue peut s'éteindre brusquement; conséquence, plus de feu de signalisation! La faute aux fréquentes coupures d'électricité.
En 2016, un total de 5 851 personnes ont été tuées dans des accidents de la route à travers le pays. Il s'agit d'une augmentation de 9,3 % par rapport à 2015.
En 2006, le gouvernement a exigé que les motocyclistes portent un casque. Pour empêcher l'application de cette nouvelle loi, certains motocyclistes ont déclenché des émeutes et des protestations.
Le justicier de la route
Une nouvelle branche de l'activisme civique, connue sous le nom d'agent de sécurité routière, a été lancée dans le quartier de Sin-Yiri. Leur rôle est de patrouiller dans les rues de la ville dans le but ultime de maximiser un environnement routier sûr et pratique.
Depuis le début de son activité, Ousmane Sawadogo a réussi à attirer l'attention du public sur la situation à laquelle sont confrontés les habitants de l'île du Faso et a obtenu des résultats prometteurs, puisqu'il compte désormais une centaine de volontaires parmi ses concitoyens.
Selon le directeur de la Sécurité routière nationale, plusieurs citoyens du Burkina Faso se sont mobilisés pour améliorer la circulation en s'organisant en associations. Ces groupes réparent
les nids de poule dans les rues et construisent des ralentisseurs à partir de tas de sable pour mieux gérer la circulation.
En conséquence, des assistants de sécurité routière ont été introduits pour compléter la formation. Trois mille personnes ont été recrutées au total, mais cela ne suffit pas à réduire le grand nombre d'accidents de la route dans la capitale.
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